[TEST] Shadow of the Colossus, un remake presque parfait
Disponible depuis le 6 février dernier en exclusivité sur PS4, le remake de Shadow of the Colossus, bébé de la Team Ico est arrivé à la maison. Depuis le temps que tout le monde me parle de Shadow of the Colossus, et n’ayant jamais eu l’occasion de le faire, forcément, j’attendais ce remake HD/4K de Bluepoint avec grande impatience. Déjà parce que j’ai adoré The Last Guardian, dernier titre du studio sorti fin 2016, mais aussi parce que vous étiez tellement nombreux à me le recommander, le considérant comme un chef-d’oeuvre. Et puis, même si habituellement, je ne fais pas attention aux avis de la presse, il faut dire que j’ai été méga hypé par les nombreux retours très positifs qu’il a reçu. Malheureusement, ma PS4 est quelque peu malade en ce moment, et j’avais peur de ne pas pouvoir y jouer. Mais par chance, et après un gros nettoyage à l’intérieur comme à l’extérieur, ma console va mieux, et m’a permis d’y jouer et même de le finir. Alors alors, qu’ai-je pensé de ce remake n’ayant jamais joué à l’opus original ? Sans nostalgie, ni amour passé pour le titre ? Et bien, je vous donne mon avis tout de suite les amis !
Une magnifique histoire d’amour
Si vous n’avez jamais fait Shadow of the Colossus et que vous souhaitez garder un maximum de surprises, je vous invite vivement à ne pas lire ce paragraphe et de passer au suivant. Je suis désolé mais je suis un minimum obligé de parler de l’histoire, afin de contextualiser cette présentation. Manette en mains, c’est parti, je me lance enfin dans l’aventure Shadow of the Colossus. Je ne connaissais strictement rien du jeu, je pensais même que Wander, le héros du jeu, était une héroïne, pour vous dire à quel point je ne me suis jamais renseigné sur le jeu haha. Mais non, Wander est bien un garçon, un jeune chevalier même, qui, à cheval, tenant fermement le corps mort d’une jeune femme, se rendit dans un sanctuaire secret, où repose un mystérieux autel. Pourquoi faire ? Afin de ressusciter sa chère et tendre, décédée à cause d’une malédiction. Pour se faire, Wander n’a pas d’autre choix que de prier, mais pas n’importe qui, Dormin, une entité qui accepte après une mise en garde de la ressusciter. Mais à une seule condition, qu’il élimine les 16 colosses éparpillés dans ces terres. Mais attention Wander, tout à un prix…
Attention, la claque graphique est arrivée
Je suis sans voix, scotché sur mon canapé, les yeux qui pétillent, comme quand j’étais enfant devant mon premier Zelda. Un sentiment magique, magnifique, comme lorsque je vois mon gâteau préféré sur la table, vous voyez ce que je veux dire ? Haha, je plaisante mais c’est un peu ça en vérité. Tout simplement captivé par ce que je vois. Ce remake du studio Bluepoint (Metal Gear Solid HD Collection, Gravity Rush Remastered…) est absolument merveilleux à voir. Un régal pour nos yeux. Je suis d’ailleurs très étonné de voir que ma PS4 qui est une day one et à l’agonie arrive à le faire tourner, sans bavures, sans ralentissements, sans rien du tout. Pourquoi avoir une PS4 Pro sérieusement, pour deux/trois pixels en plus ? Rien à faire, le jeu est déjà très très beau. Et ça tombe bien, nous avons tout le temps d’explorer ces terres isolées, ce monde immense et vide qui nous ouvre les bras. Et c’est à cheval la plupart du temps que je constate réellement le travail du studio pour cette refonte, que ce soit les graphismes, les textures, les effets de lumières et d’ombres, c’est du pur génie. Même si, ça manque un chouilla de physique à mon goût, forcément, après un Zelda : Breath of the Wild qui nous fait ressentir la nature à 100%, difficile de ne pas comparer. Mais sinon, comparé à l’opus original mais aussi au remake HD de 2011 sur PS3, c’est clairement un pas de colosse en avant.
Une ambiance sombre et mélancolique
J‘en ai encore des frissons. C’est assez difficile à expliquer tellement que l’ambiance et l’atmosphère de Shadow of the Colossus est particulière. Un sentiment de solitude tout au long de notre aventure, une sorte d’angoisse aussi, peur de ne pas aller jusqu’au bout de notre tâche. Mais surtout un grand vide, ouais, c’est ça, un vide. Accompagné de notre cheval Agro qui est notre seul ami, j’ai parcouru les divers recoins de ce monde oublié, avec toujours cette impression de ne pas être à ma place. C’est difficile à expliquer et à la fois très simple, c’est tout le talent de Fumito Ueda et de son équipe, nous faire ressentir énormément de sentiments et sensations différentes à la fois. Et il faut dire que l’ambiance sonore aussi fait le boulot, des musiques discrètes, mais parfaites pour habiller le jeu. C’est vraiment magique comme ressenti. Ça a fonctionné chez moi, bien plus que je ne l’aurais imaginé. Une ambiance lourde, froide, sombre et mélancolique, de la tristesse, de l’angoisse mais surtout de l’amour, qui est le fil conducteur de Shadow of the Colossus. Est-ce que l’on est prêt à tout par amour ?
Côté gameplay, retour dans le passé
Quand la caméra est plus adaptée à faire des screenshots pour les réseaux sociaux que pour jouer convenablement. Passons si vous le voulez bien au sujet sensible de ce test, le gameplay et mon ressenti global sur mon expérience de jeu. Le gameplay de Shadow of the Colossus est identique à celui la version PlayStation 2, ce qui ne me pose pas vraiment de problème puisque je joue encore aujourd’hui à des jeux rétros, et toujours avec un immense plaisir. Mais ce qui signifie aussi, et c’est beaucoup plus embêtant lorsqu’il s’agit d’un remake d’un titre qui date de plus de 10 ans, une rigidité et une sensation de lourdeur dans les mouvements du personnage. Mais, vous me direz, cela fait le charme aussi du jeu, et je n’ai pas eu réellement de soucis avec ça, malgré quelques bugs par-ci par-là. Mais ce qui m’a le plus embêté, ce sont les problèmes de caméra qui étaient apparemment, déjà présents à l’époque, et ça, c’est vraiment dommage. Je dis toujours qu’il faut tenter de s’adapter aux différentes caméra et visions d’un jeu, de faire quelques réglages dans les options afin de trouver un compromis adéquat quand c’est possible. Mais malgré mes multiples tentatives et un acharnement, non, je ne valide clairement pas cette caméra qui peut être réellement un problème lors d’un fight contre un colosse ou en balade à cheval. Parce que vraiment, dans Shadow of the Colossus, à cause de cette caméra difficile à manier, le cheval, le cheval, c’est vraiment pas génial…
Conclusion : une courte mais intense expérience
Pour moins de 30€, il serait vraiment dommage de ne pas succomber aux charmes de Shadow of the Colossus, surtout si comme moi vous n’aviez pas eu l’occasion de jouer à l’opus orignal, ni au remake HD sur PS3. Vous n’avez aucune excuse cette fois-ci, surtout que vous passeriez à côté d’une expérience hors du commun. Shadow of the Colossus n’est pas exempt de défaut, notamment dans son gameplay, ou encore dans ce sentiment de répétitivité qui peut surgir assez rapidement. Mais les qualités du titre arriveront facilement, au bout du compte, à vous faire oublier les mauvais moments passés. Parce qu’il y en aura, ça c’est sur, notamment lorsque vous verrez le générique de fin une fois l’aventure terminée, avec en quelques secondes, un sentiment de nostalgie. Parce que oui, je vous recommande le jeu, à 100%, même si j’ai largement préféré The Last Guardian, mais j’ai quand même adoré ce remake, et cela me donne envie de jouer à l’opus original. Bref, un remake de qualité pour Shadow of the Colossus, presque parfait, qui, cette fois je l’espère, aura tout le succès qu’il mérite. Bravo à la Team Ico, bravo Bluepoint, une merveille !