[TEST] Stranger of Paradise Final Fantasy Origin, qu’est-ce que ça donne ?
Pour célébrer les 35 ans de la saga, nous eu avons le droit à Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin, développé par la Team Ninja (Nioh, Hyrule Warriors…), disponible depuis le 18 mars 2022 sur PC et consoles. J’ai eu l’opportunité de tester le jeu, qui de base ne m’attirait pas plus que ça, et j’me suis dit why not. J’aime particulièrement la saga Final Fantasy, c’est une licence avec laquelle j’ai grandi, c’est toujours un plaisir de découvrir un nouveau FF. Maintenant, est-ce que ce Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin vaut le coup de s’y intéresser ? Est-ce que ce jeu est le cadeau idéal pour cet anniversaire ou on sort la phrase : « oh mais il ne fallait pas, mais vraiment pas… » ? Je te donne mon avis sur le jeu juste en dessous, bonne lecture !
C’est le chaos total
Avant de te raconter un p’tit peu l’histoire de Stranger of Paradise sans trop en dire tu me connais, on est face à une relecture du premier Final Fantasy, sorti le 18 décembre 1987 sur NES. On y incarne Jack, qui est accompagné de Ned et Ash, qui se rendent au royaume de Cornélia avec comme mission d’aider le roi à vaincre l’origine du mal : Chaos. Jack, Ned et Ash possèdent chacun un orbe noir, qui doivent restaurer, avant que le monde ne soit plongé dans les ténèbres. Je n’irai pas plus loin dans les explications du scénario de Stranger of Paradise pour que tu puisses découvrir avec un maximum de surprises au moment de la découverte. Mais autant te le dire, certes ça donne envie comme ça sur le papier, mais manette en mains, c’est une autre histoire…
Stranger of Paradise c’est un peu l’élève qui a vla la possibilité d’aller loin, de bien travailler tout ça tout ça, mais qui ne fait que le strict minimum. Une histoire qui a beaucoup mais genre beaucoup de mal à convaincre, sauf à la fin ou ça commence à prendre un peu d’intérêt. Faute à des dialogues éclatés au sol, des situations absurdes (la scène des écouteurs là, jpp), avec un Jack qui ne pense qu’à une chose : « Chaos ». Mais genre il va le répéter tout le temps : « Chaos, chaos, chaos… », il n’a que ça en tête, oui bon c’est bon, on a compris coco. On est face à une histoire nanardesque, et franchement autant parfois quand c’est assumé et dans d’autres contexte, j’adore ça, mais autant dans ce Stranger of Paradise, ça ne va pas du tout.
C’est un fashion faux pas ma chéwie
Alors ok le scénario, ce n’est pas trop ça, mais qu’en est-il de la technique et de la direction artistique ? Ah bah c’est compliqué aussi on ne va pas se mentir. Graphiquement, ce n’est pas joli joli, que ce soit in-game ou même les scènes cinématiques hein, ça se ressent dès les premiers instants, c’est pas folichon. C’est pauvre en fait, ça manque de couleur, on a l’impression d’être constamment dans une ambiance grisâtre et fade. Que ce soit de jour comme de nuit, à l’intérieur comme à l’extérieur, on ressent comme un effet de flou, un voile gris omniprésent qui gâche totalement l’aspect visuel du titre. Sans compter que la direction artistique est complètement ratée. Where is le charisme des personnages ? Les 2be3 de Square Enix là, genre il n’y en a aucun qui relève le niveau. Sans compter les personnages secondaires, le roi, la princesse, et j’en passe, mais mince quoi, il s’est passé quoi ? Un manque d’inspiration ? Pas assez de temps de développement ?
Techniquement, ce Stranger of Paradise c’est des ralentissements de temps en temps, du clipping, sans oublier une caméra gênante et un système de lock capricieux, tout pour passer un agréable moment quoi. Deux modes de jeu possibles : le mode qualité et le mode performance. J’ai testé les deux, et pour Stranger of Paradise, je te conseille vivement de choisir le mode qualité, en performance, ça pique les yeux. Déjà qu’on souffre pas mal toi-même tu sais, on ne va pas en rajouter une couche, on est d’accord ?
Le gameplay à la rescousse
ENFIN UN TRUC POSITIF DANS LE JEU ! Et pour le coup, je n’exagère vraiment pas. S’il y a bien un truc qui sauve Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin, c’est son gameplay. On se retrouve avec un jeu qui reprend les bases de Nioh 2, avec un p’tit air des premiers God of War aussi je trouve, notamment dans les exécutions, et tout ça dans l’univers Final Fantasy. Notamment avec 28 classes disponibles, ce qui permet de casser un peu la routine et la répétitivité d’un jeu de ce style, en s’essayant à divers jobs. Ce qui est bien c’est que tu peux passer d’un job à l’autre très rapidement dans le menu, tu passes d’un gladiateur qui bourrine à mort au mage qui attaque à distance, il y a moyen de bien s’amuser ! C’est très dynamique, on tape sur tout ce qui bouge, c’est parfois un peu brouillon, avec une technique qui n’aide pas non plus, mais ça fonctionne plutôt bien. Le jeu se veut linéaire, on parcoure de nombreux donjons, certains sont vraiment très cools d’ailleurs. On récolte un nombre incalculable d’équipements et d’items, ah ça du loot tu vas en avoir, on tue le boss de fin de niveau, et voilà, le tour est joué.
Conclusion : C’est pas ouf mais on s’amuse quand même
Clairement, tu l’auras compris, beaucoup de choses ne vont pas dans ce Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin. Que ce soit l’histoire totalement ratée, le charisme des personnages inexistant, les situations scénaristiques wtf, la technique datée, la caméra capricieuse, bon ça en fait pas mal. Heureusement qu’il se rattrape avec son gameplay qui est très fun, avec ses combats dynamiques et ses nombreux jobs. Sans oublier le level design de certains niveaux, très sympas à parcourir, ainsi que le fan service présent qui fera plaisir aux fans de la première heure. Mais voilà, ça ne sauve pas tout malheureusement. J’ai pas passé un mauvais moment dessus, parce que le gameplay m’a quand même plu, mais j’ai pas non plus adoré quoi. Aussitôt terminé, aussitôt oublié. Et qu’est-ce que c’est dommage, surtout pour les 35 ans de la franchise, il y avait clairement moyen de faire mieux… Bon anniversaire quand même.