[TEST] The Medium, un captivant voyage entre deux mondes
Disponible depuis le 28 janvier 2021 sur PC et Xbox Series via le Xbox Game Pass et sortira en septembre prochain sur PS5, The Medium faisait partie de mes plus grandes attentes jeux vidéo pour cette année. Je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer avant, je n’avais pas de Xbox Series et mon PC, comment te dire c’était même pas la peine d’essayer. Mais ça y est, la Xbox Series X est à la maison depuis quelques jours, donc forcément, je n’ai pas attendu bien longtemps avant de jouer à ce The Medium, bébé du studio Bloober Team, à qui l’on doit notamment Blair Witch, Layers of Fear ou encore Observer. Qu’est-ce que j’en ai pensé ? Est-ce que ça valait le coup toute cette attente ? Ou alors gros pétard mouillé des familles ? Voici donc mon avis sur The Medium, bonne lecture !
Marianne, médium aux deux visages
Le pitch de The Medium, c’est quoi ? 1999, Marianne héroïne du jeu, est une médium depuis son plus jeune âge. Elle a comme capacité, de pouvoir switcher entre les deux mondes, le monde réel et le monde spirituel. Depuis toute petite, elle est également réceptive à de nombreuses visions, notamment celle d’un meurtre d’une petite fille près d’un lac sur un ponton. Marianne reçoit un appel des plus bizarres de la part d’un Thomas qui lui demande de le rejoindre dans un hôtel/complexe nommé Niwa. Askip il aurait les réponses aux questions qu’elle se pose, notamment sur ses cauchemars et ses visions. Et c’est comme ça que débute le périple de notre chère Marianne, qui clairement, n’est pas prête à vivre une telle aventure, enfin si on peut appeler ça comme ça.
The Medium mise énormément sur son scénario, on est pas face à un survival horror ou jeu avec plein de screamer comme sait bien le faire le studio, là c’est un thriller surnaturel qui nous raconte une histoire touchante mais aussi effrayante. Une narration soutenue, active, c’est à nous de chercher à comprendre l’entièreté de l’histoire de The Medium notamment à travers des documents laissés un peu partout. Pour le coup, j’ai vraiment aimé l’intrigue de The Medium de A à Z, même si le rythme est assez inégal. Mais ça a son charme je trouve, Marianne est charismatique, son histoire est compliquée, on est vraiment sur un jeu plus « posé » que les jeux d’horreur actuels, un jeu à ambiance, et quelle ambiance !
Ce p’tit truc que les autres n’ont plus
On va un peu se focaliser sur la technique et l’aspect visuelle de The Medium, qui est pour moi, une totale réussite. Bloober Team sont plutôt habitués pour nous pondre des survival horror ou jeux d’horreur à la première personne, là c’est un changement radical et une prise de risque avec un titre entièrement à la troisième personne. Tout ça m’a rappelé tant de souvenirs sur des jeux de mon enfance tels que Alone in the Dark ou encore les premiers Resident Evil avec l’utilisation des plans fixes et des caméras précalculées. Et ça, je suis totalement fan ! Une vision artistique qui ne se fait plus trop aujourd’hui, et c’est bien dommage parce que The Medium le démontre bien, c’est juste ultra captivant. Et rajoutons à ça la beauté des décors et environnements du jeu, sah quel plaisir pour nos petits yeux de gamers.
The Medium c’est aussi deux salles, deux ambiances au niveau des couleurs proposés, du gris/bleu pour illustrer le monde réel, du rouge/bronze pour le monde surnaturel. Visuellement, ça en jette pas mal, et niveau ambiance sonore, oh bah on est plutôt bien gâté avec Akira Yamaoka, compositeur de la bande originale des Silent Hill, il travaille cette fois en collaboration avec Arkadiusz Reikowski sur la musique, et c’est encore une fois un régal. Certaines musiques sont particulièrement touchantes, notamment celles qui accompagnent des moments forts du jeu. Tout matche parfaitement avec les visuels et les situations, c’est du très bon boulot. Pour revenir sur la technique, The Medium n’est sans doute pas la claque visuelle next-gen qui te scie la gueule en deux. Mais, il arrive tout de même à séduire avec un style bien à lui, une maitrise parfaite des plans in-game et cinématiques, et des décors lugubrement somptueux.
D‘ailleurs, je t’invite fortement d’y jouer au casque, c’est limite indispensable pour comprendre à quel point l’ambiance sonore est forte dans The Medium, et pas seulement pour les musiques. Les bruits des monstres, l’essoufflement de Marianne, les différents cris des esprits et j’en passe, c’est un gros point fort du jeu à ne surtout pas sous estimer. Grâce aux conseils avisés de l’ami Raph JV sur Twitter qui m’a fortement recommandé d’activer la licence Dolby Atmos pour ma Xbox Series X, j’ai vraiment pris un plaisir monstre. Le fait d’entendre à 360° le jeu, ça te décuple de ouf l’immersion pour une expérience optimale, c’était génial !
Côté gameplay, du bon et du moins bon
L‘une des plus grandes forces de The Medium, c’est son gameplay, et notamment le fait de devoir switcher entre le monde des vivants et le monde surnaturel en temps réel. Jeu scindé en deux parties, nous contrôlons Marianne qui progresse dans les deux mondes en même temps. Et ça, c’est vraiment hyper cool et original comme proposition. Le jeu se déroule en grande majorité dans le fameux complexe Niwa, et notre héroïne va donc devoir parcourir ce fameux endroit bien glauque et creepy. Comme une bonne medium qui se respecte, Marianne a quelques pouvoirs bien sympatoches, comme le fait de pouvoir créer une bulle de protection, ou encore d’utiliser les miroirs comme téléporteurs. Il faudra également résoudre quelques énigmes, qui pour la plupart ne posent pas vraiment de difficultés, et interagir avec des objets du monde réel pour qu’ils prennent un sens dans le monde surnaturel et inversement.
Dans le jeu, Marianne va devoir également faire face à quelques entités, invisibles dans le monde physique, mais bien présentes dans le monde surnaturel. Des phases de gameplay intenses, où l’on va devoir se la jouer discret, ou bien au contraire prendre la fuite pour ne pas se faire tuer. Malheureusement, ces quelques moments sont bien trop rares dans le jeu, et c’est dommage parce qu’ils sont super cools. Du coup, ça ne marque pas assez les esprits je trouve, on ressort avec un sentiment de mouais. En revanche, j’ai vraiment aimé cette façon de jouer, d’avoir deux Marianne différentes mais pas vraiment, deux univers dans un seul et même écran. Même si j’ai trouvé le concept pas assez exploité à mon gout, il y a ce « trop peu » qui me chagrine au final. Je m’attendais à un peu plus de ce côté là je dois l’avouer.
Conclusion : Bloober Team dans toute sa splendeur
Et comme je l’espérais, The Medium c’est validay comme jamay. Je suis assez fan des productions de Bloober Team, je trouve que ce studio est vraiment talentueux pour nous plonger dans des jeux qui font peur avec des ambiances et atmosphères uniques. Et c’est également le cas pour The Medium, qui possède une forte identité notamment grâce à son gameplay et sa direction artistique du plus bel effet. Le fait d’être face à un jeu qui rappelle fortement les productions des années 90/2000 joue aussi dans la balance de mon cœur, et puis Marianne est vraiment un personnage que j’ai apprécié du début à la fin. Si tu cherches un survival horror qui fait peur, avec des screamers et tout et tout ? Tu ne trouveras pas ton bonheur ici. En revanche, si tu es à la recherche d’un thriller captivant, avec une excellente mise en scène, et un gameplay original dans une ambiance horrifique maitrisée ? The Medium est clairement fait pour toi. Une suite de prévu bientôt ? En tout cas la fin du jeu nous mène vers d’autres horizons avec d’autres questions. En tout cas, une chose est certaine, je signe de suite pour un nouvel épisode !