[TEST] No More Heroes III, un come-back mitigé ?
Travis Touchdown est de retour dans No More Heroes III, plus de 10 ans après le second opus sorti sur Wii, No More Heroes 2 : Desperate Struggle. On a eu un mini come-back de notre otaku préféré il y a 2 ans dans le spin-off Travis Strikes Again : No More Heroes sorti également sur Nintendo Switch. Même s’il était sympathique, bah c’était juste un amuse-bouche pour ce fameux No More Heroes III, enfin disponible depuis le 27 août dernier. Depuis le temps qu’on l’attendait, le voilà enfin, j’ai beaucoup d’affection pour les deux épisodes Wii, et forcément, j’étais ultra pressé d’y jouer ! Après une bonne dizaine d’heures de jeu, j’ai terminé No More Heroes III. Qu’est-ce que j’en ai pensé ? Please take a look.
Santa Destroy, nous revoilà
Dans les grandes lignes, que raconte No More Heroes III ? D’abord, tu peux très bien découvrir la saga No More Heroes par cet épisode, même si bien évidemment, tu vas louper tout un tas de refs des précédents opus. Je te conseille vivement de faire ceux d’avant, ainsi que le spin-off, qui sont tous disponibles sur Nintendo Switch, afin d’avoir connaissance du lore du jeu. No More Heroes III se déroule juste après Travis Strikes Again : No More Heroes, et nous incarnons bien évidemment Travis Touchdown, qui cette fois, va devoir faire face à une menace et pas n’importe laquelle, celle d’aliens qui veulent clairement foutre la merde sur Terre. Son objectif ? Il faut éliminer ces dix assassins extraterrestres afin d’être le premier du classement intergalactique des assassins, ce qui permettra de sauver le monde, et en plus de prouver qui est le plus fort.
Clairement, c’est la même chose que les premiers, donc si tu avais fait les opus précédents, tu seras en terrain connu. Une histoire loufoque que nous propose encore une fois Suda 51, avec un nombre incalculables de clins d’œil à la culture geek. De l’humour, de l’autodérision, des références aux films japonais, aux jeux rétro ou encore aux animes et séries, Suda 51 s’est fait plaisir. Et ça marche niquel ! Je suis client de ce genre d’ambiance et d’atmosphère, l’aura No More Heroes fonctionne impeccablement dans ce troisième opus. Un scénario décalé qui tient sur un post-it, mais qui a le mérite d’être cohérent dans ce qu’il raconte. J’ai vraiment apprécié pour le coup, ça fait du bien !
Techniquement c’est No More Beautiful
On va pas tortiller du cul pour chier droit, No More Heroes III n’est clairement pas beau graphiquement, et techniquement c’est assez flagrant de voir qu’il y a un sacré soucis quelque part. Alors oui, No More Heroes n’a jamais été une licence qui brille par ses graphismes, les productions Grasshopper Manufacture en général en fait. Mais quand même, ce n’est pas une raison, la Nintendo Switch est capable de beaucoup mieux que ça, limite on a l’impression que ça pourrait tourner easy sur ma vieille PS2 quoi. L’open world est tout simplement dégueulasse, c’est vide, c’est moche, avec des textures grossières. Je ne parle même pas du clipping à mort, des chutes de framerate, sans oublier de l’aliasing qui pète les yeux en mode portable (j’ai abandonné d’y jouer comme ça). Et puis une direction artistique qui n’est jamais stable, un coup c’est ultra moche, un coup ça va (merci le cel-shading qui sauve), que ce soit l’allure des PNJ, des personnages et même des décors quoi, le cul entre deux chaises constamment.
Tout n’est pas à jeter techniquement dans ce No More Heroes III, aucun soucis dans les phases de combat, le framerate est stable, c’est fluide, c’est plutôt joli, des textures plus fines et détaillées. Le contraste des deux est assez choquant pour le coup, entre monde plus fermé et monde ouvert, du moins ça saute aux yeux rapidement. Les scènes cinématiques sont de qualité, j’ai beaucoup apprécié les quelques passages « anime » dans ce No More Heroes III, ça ajoute beaucoup de charme. Une mise en scène comme seul Suda 51 sait le faire. Côté bande-son, c’est du petit bonbon toi-même tu sais, les musiques sont globalement très satisfaisantes à écouter. Elles matchent parfaitement avec les combats de boss (l’assassin numéro 5 ♥) ainsi qu’avec les différentes situations que rencontre notre Travis chéri. Le doublage est de très bonne facture, pour le coup j’ai rien à redire, c’est réussi, ça fait le boulot ! Donc tu l’auras compris, c’est partagé entre technique et ambiance sonore, du bon et du très moins bon…
Des mini-jeux & du fight au programme
Concernant le gameplay et les mécaniques de ce No More Heroes III, on sent qu’il y a une volonté de faire des efforts et d’apporter un peu de nouveautés. Se balader librement dans tout Santa Destroy ainsi que 4 nouvelles maps. Travis va avoir de quoi faire dans cet épisode car en plus de sauver le monde, il va devoir se la jouer bon samaritain en faisant du bénévolat. C’est similaire aux jobs des opus précédents. Il va devoir tondre la pelouse, ramasser des déchets sans se faire bouffer par des crocodiles, des missions de défense, déboucher des toilettes mais aussi et surtout des matchs désignés. Ce sont des combats obligatoires, qui permettent de débloquer le vrai affrontement, celui face à l’assassin classé. Mais pour y avoir accès, faudra payer une certaine somme demandée, voilà pourquoi les quêtes annexes et combats existent. Toutes ces missions permettent de récolter de l’argent, que tu peux également utiliser pour acheter de la nourriture pour soigner ton perso dans le shop à sushis.
De la bagarre, encore de la bagarre, toujours de la bagarre ! Tant mieux pour Travis, il adore ça (et moi aussi). Grâce à son Deathglove, il va avoir la possibilité d’utiliser quelques pouvoirs qui apportent un sacré plus dans le gameplay. Ralentir le temps, donner un gros coup de pied ou encore projeter les ennemis, rien de tel pour faire de sacrés dégâts. Et bien évidemment, qui dit Travis Touchdown, dit son fameux sabre prêt à défoncer des têtes, mais aussi les séquences QTE, qui dans No More Heroes III, sont présentes généralement pour achever l’ennemi. C’est nerveux, c’est bourrin, un peu gore par moment, c’est du No More Heroes, ça fonctionne impeccablement. Il est aussi possible également d‘upgrader les compétences de Travis, ainsi que de créer ses propres puces pour le Deathglove, afin d’ajouter quelques bonus supplémentaire. Rien d’original tu me diras, mais ça reste efficace !
Globalement, du moins c’était mon cas, on ressent une certaine redondance, la répétitivité se fait sentir très rapidement. Les missions de bénévolats sont plutôt cools dans l’ensemble, les mini-jeux sont rigolos et totalement en adéquation avec ce que propose de base la licence, mais voilà, c’est pas l’éclate totale quoi. Les matchs désignés, sauf certains combats façon mécha qui changent un peu et apportent un peu de fraicheur, bah c’est toujours la même chose. Heureusement que Travis Touchdown est cool et me fait rire, et que l’ambiance du jeu donne envie d’aller jusqu’à la fin, parce que sinon, ça ferait bien longtemps que j’aurai déclaré forfait.
Conclusion : moyennement convaincu par ce troisième opus
Pour conclure, j’ai bien aimé ce No More Heroes III, mais avec une pointe de frustration quand même. J’avais quelques craintes le concernant, et ça depuis le départ, et pour le coup pas de déception, j’étais préparé. Retrouver Travis Touchdown fait toujours super plaisir, j’aime beaucoup ce personnage et ce qu’il dégage. Le jeu est fun, avec de jolies références un peu partout qui feront sourire les fans de la première heure, mais aussi les afficionados de la culture geek. Malheureusement, je suis frustré de voir qu’après toutes ces années d’attente, et bien techniquement ça ne tient pas la route. Les graphismes ne font pas tout, on est d’accord, j’en suis le premier convaincu, mais là non quoi, la Nintendo Switch est capable de beaucoup mieux, c’est vraiment pas flatteur. C’est un peu les montagnes russes mes feelings sur ce No More Heroes III, il y a des choses que j’ai vraiment apprécié (l’ambiance, le scénario, les musiques) et d’autres beaucoup moins (la technique, la DA parfois dégueulasse, la répétitivité). Bref, comme d’habitude je suis transparent avec toi, mon p’tit cœur de gamer n’a pas été comblé avec ce troisième opus, dommage…
Tu as joué à ce No More Heroes III ?