[TEST] Resident Evil Village, un huitième opus convaincant ?
Cela fait maintenant 25 ans que la licence Resident Evil « berce » nos consoles à travers de nombreux titres plus effrayants les uns que les autres. Une saga que je porte particulièrement dans mon cœur, toi-même tu sais, qui ne cesse de se réinventer. En 2020, Resident Evil c’est plus de 100 millions de jeux vendus au total à travers le monde, assez incroyable pour une saga qui aura bientôt la trentaine (comme moi d’ailleurs…). Et ce succès n’est pas prêt de s’arrêter puisque c’est au tour de Resident Evil Village, huitième volet numéroté, se faire son entrée et de nous faire frissonner. C’est disponible depuis le 7 mai 2021 sur PC, PS5, PS4, et consoles Xbox. Après une Resident Evil VII qui selon-moi, était un excellent survival horror (du moins seulement la première partie) mais niveau Resident Evil, fallait bien chercher, on se retrouve avec un nouvel épisode qui est sa suite directe. Est-ce que ce Resident Evil Village est un épisode convaincant ? Meilleur que le précédent ? N’hésite pas à réagir dans les commentaires et je te laisse avec la suite !
Ethan Winters is back
Je réponds à une question que l’on m’a posé plusieurs fois sur les réseaux, oui tu peux très bien faire ce Resident Evil Village sans faire Resident Evil VII, mais je te conseille fortement de le faire quand même afin de mieux comprendre certains dialogues/scènes de ce huitième opus. Donc, dans ce Resident Evil Village, on y retrouve Ethan Winters et sa femme Mia, qui se sont réfugiés en Europe après les incidents chez la famille Baker en Louisiane trois ans plus tôt. Ils ont eu une petite fille en cours de route, Rosemary, la petite famille nage dans le bonheur, tente de se construire une nouvelle vie, sans pour autant réussir à oublier ce qui s’est passé… Pas de spoils ici, je vais donc rester très évasif sur le déroulement de l’histoire et notamment du prologue. Malheureusement, cette bulle de joie va vite s’éclater, Ethan et sa famille vont vivre en l’espace de quelques secondes, un évènement qui va littéralement tout bouleverser. Rose a été enlevée, Ethan se réveille après un accident de voiture, proche d’un étrange village avec comme mission, tout faire pour retrouver sa fille kidnappée…
Je m’arrête là et je te laisse le plaisir de la découverte, perso je n’avais pas testé les démos ni regardé les derniers trailers afin de garder toute la surprise, et pour le coup, j’ai été très surpris haha. Dans ce Resident Evil Village, notre héros se retrouve donc en Europe de l’Est, et plus exactement dans des contrées Roumaines, tu sais c’est là où un certain mythe de Dracula est devenu célèbre… Comment te dire que notre cher Ethan est encore dans la merde, après la Louisiane et les Baker un chouilla tarés, le voilà dans le monde des vampires, des loups-garous et autres sorcières, gé-nial ! Bon courage Ethan, tu vas en avoir bien besoin…
C’est la fête au village ?
Avec ce Resident Evil Village, on change totalement d’univers, on est loin de ce que nous habitue la saga, et pourtant, c’est un pari réussi ! J’étais le premier à être septique et avoir eu des réserves sur cet épisode. Après un Resident Evil VII qui m’avait laissé sur ma faim malgré de nombreuses qualités évidentes, j’avais peur que ce Resident Evil Village n’arrive pas à me donner ce que j’en attendais. Et bien tu sais quoi ? Je me suis ré-ga-lé du début à la fin ! En-fin ! Il ne fait pas les mêmes erreurs que son prédécesseur, c’est à dire miser seulement sur une ambiance et des screamer juste pour faire peur en nextant totalement l’ADN Resident Evil qui est bien plus qu’un jeu d’horreur. Oui, ce Resident Evil Village est moins flippant que Resident Evil VII, c’est une certitude, mais rappelons que Resident Evil à la base, ce n’est pas que ça. Et c’est ce que j’ai aimé dans ce huitième opus, c’est qu’il revienne dans ses fondamentaux : De la peur, une ambiance réussie, de l’action, de l’exploration, des énigmes, tout ça rend l’expérience bien mieux équilibrée.
Ce Resident Evil Village c’est aussi des personnages et notamment des antagonistes forts et marquants, notamment celle que l’on ne présente plus, Lady Dimitrescu. J’ai vraiment adoré l’intrigue de cet épisode, tout est globalement bien ficelé, et j’en suis ressorti très satisfait même si j’ai trouvé qu’après le passage du château, tout est moins punchy qu’au début. Mais sinon, scénaristiquement parlant, c’est du Resident Evil à 100% ! On y parle de mutagène, d’Umbrella Corporation, il y a Chris Redfield dans les parages, le BSAA, quelques références par-ci par-là qui manquaient cruellement à Resident Evil VII qui aurait très bien pu s’appeler autrement que RE7, ça aurait fonctionné quand même. La fin du jeu me donne terriblement envie d’en savoir plus, ça va être long d’attendre le IX maintenant, je ne suis pas contre quelques DLC faites-vous plaisir Capcom, vous m’avez bien eu et je vous en remercie grandement.
Le RE Engine fait (encore) des merveilles
On commence à être habitué maintenant mais c’est toujours un plaisir de le constater, le RE Engine (moteur du jeu) arrive encore à nous donner des leçons. Ce Resident Evil Village en plus d’être magnifique, est bourré de charme, notamment grâce à son univers gothique enneigé du plus bel effet. J’avoue être totalement dans le thème, cette ambiance transylvanienne me captive déjà de base, mais alors retranscrite ici dans un Resident Evil, c’est vraiment jouissif. L’immersion n’est que meilleure grâce à la vue FPS qui accentue cet effet de wow à chaque nouvelle zone découverte. Ce village aux multiples secrets est fascinant à parcourir, visuellement c’est une claque, notamment grâce à ses jeux de lumière incroyables et son réalisme. Que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur, ce Resident Evil Village arrivera à coup sûr à te séduire, avec ses décors et ses panoramas captivants. Des têtes de chèvres accrochées à des arbres, des habitations abandonnées, des épouvantails, que ce soit dans le brouillard ou au coucher du soleil, Capcom a vraiment réussi à nous pondre des décors saisissants tout au long de l’aventure, et ça ce n’est pas rien ! Mais tu constateras tout ça par toi-même en y jouant, enfin si tu as le courage de plonger dans ce mystérieux village MOUhaHAHaHaHaha…
Un opus qui pioche les bonnes idées
Comme je le disais, ce que j’aime dans ce Resident Evil Village c’est qu’il soit bien mieux équilibré que le précédent. Un épisode avec une forte aura notamment grâce à son histoire, ses personnages aux forts caractères ou encore pour son ambiance captivante. Mais aussi parce qu’il s’inspire dans ses mécanismes, dans son gameplay et dans son atmosphère de certains épisodes et notamment un : Resident Evil 4. Et ça, tu le ressent dès les premiers instants et dieu sait que ça fait plaisir ! Je parlais d’équilibre tout à l’heure dans cet épisode et c’est totalement le cas, la licence Resident Evil a vraiment pris un changement radical grâce à Resident Evil 4 qui avait une approche plus « action » que les autres. Et c’est ce qu’on retrouve également dans ce huitième opus qui s’en inspire grandement. On pourrait même croire que ce Resident Evil Village s’agissait en réalité d’un remake de Resident Evil 4 tellement les références sont nombreuses. Que ce soit dans la structure du jeu, certains bruits notamment quand tu découvres un objet rare, le village qui rappelle fortement celui de RE4, et quelques refs par-ci par-là. Un jeu qui copie un peu ce qui a déjà été fait, mais qui arrive quand même à forger sa propre identité et ça c’est le plus important (n’est-ce pas Resident Evil 5 ?)
Beaucoup de qualités ce Resident Evil Village mais aussi quelques p’tits trucs moins cools à souligner. Le spectacle visuel est globalement impressionnant de A à Z, avec un rythme soutenu et des situations surprenantes même si, syndrome RE7, la dernière partie est clairement moins bonne. Certains passages du jeu sont vraiment wtf, notamment l’une des dernières zones, j’avais plus l’impression de jouer au même jeu ahah. Déçu également par les combats de boss, pas pour la difficulté mais par comment ça se termine pour certains d’entre-eux. J’aurai apprécié affronter les grands méchants dans un tout autre ordre, afin que ça montre crescendo. J’ai terminé le jeu en difficulté normale en 10h environ, en prenant mon temps, en cherchant les trésors cachés, en lisant les documents, en cleanant la map. Ce qui peut paraître faible, mais les Resident Evil n’ont jamais vraiment eu de longues durée de vie. Et chose qui rattrape, c’est que Resident Evil Village a une rejouabilité à la Resident Evil 4. Finir le jeu avec une autre difficulté, tu débloques le mode Mercenaries (excellent d’ailleurs, je me tue dessus haha), tu débloques également de nouvelles armes mais surtout, à toi d’explorer à fond le jeu et ses secrets, ça en vaut le coup crois-moi. J’ai déjà relancé une partie avec une difficulté supérieure, c’est pas la même limonade.
Conclusion : Pardonne-moi mais j’y retourne
J‘vais m’arrêter là parce que sinon, je vais encore en parler des heures et des heures. Globalement, tu l’auras compris, j’ai adoré ce Resident Evil Village, bien plus que Resident Evil VII qui manquait cruellement de vibes Resident Evil à mes yeux. Là, j’ai vraiment tout trouvé, que ce soit à travers son ambiance, son gameplay, son mélange action/énigmes ultra calibré, des personnages qui imposent ou une forte rejouabilité. Resident Evil, ce n’est pas que des zombies et Raccoon City, la preuve, on y parle de vampires et de loups-garous et pourtant, ça lui va à la perfection. Je peste tout de même que le jeu ne soit pas compatible VR, l’expérience RE7 était askip, bien meilleure avec un casque, certains risquent d’être déçus. Pour ma part, j’ai pris un sacré plaisir à jouer à ce Resident Evil Village et pourtant, je n’étais pas le plus hypé. Je me suis même attaché à Ethan Winters, ce qui n’était pas le cas dans l’opus précédent, perso qui d’ailleurs, va prendre cher tout au long de cette aventure et bien comme il faut haha. Il n’est clairement pas parfait, plein de trucs ne vont pas dans cet épisode et c’est pas grave, j’ai retrouvé ce que j’aimais dans un Resident Evil, et ça, je l’avais plus retrouvé depuis un bon bout de temps.