[TEST] Layers of Fear, le jeu qui a l’art de vous faire peur
Cela fait un petit moment que j’avais envie d’écrire au sujet de Layers of Fear, expérience horrifique de la Bloober Team, petite équipe de développeurs indé Polonaise. Effectivement, courant du mois de juin, j’ai enfin eu l’occasion d’y jouer, après des mois et des mois, et grâce aux Games with Gold, j’ai pu obtenir le jeu gratuitement. Après quelques heures de jeu, après avoir terminé l’aventure que nous offre Layers of Fear, il est maintenant temps d’en parler à travers ce test. Je ne connaissais pas du tout le jeu, je ne me suis pas renseigné avant, vu aucun stream ni vidéo, découverte totale pour avoir un maximum de surprises et au passage, j’espère, des frissons. Manette Xbox One en mains, j’ai traversé les longs couloirs et pièces de ce manoir rempli de secrets, de révélations et d’hallucinations. Dans ce jeu, on est à la fois joueur mais aussi acteur, comme beaucoup de survival horror d’aujourd’hui, on subit certaines interactions, mais c’est quand même à nous de faire tout le monde, et de comprendre au fil de l’aventure, pourquoi sommes-nous ici. Sans plus attendre, voici mon test de Layers of Fear, disponible sur PC, Xbox One et PS4.
Visite d’un manoir quelque peu inquiétant
Dans Layers of Fear, on incarne le rôle d’un enquêteur menant son enquête concernant le passé et les souvenirs d’un peintre au quotidien difficile et perturbé, un homme avec quelques problèmes psychologiques que l’on découvre durant toute l’aventure. Un peintre qui peint beaucoup, énormément, afin de transmettre ses émotions et sa rage sur ses tableaux plus que glauques… Nous sommes enfermé dans son manoir, pour comprendre sa vie et ce qu’il s’est passé réellement dans cet endroit, il faudra donc fouiller tous les recoins, toutes les pièces une à une à la recherche d’indices, de lecture, de choses nous permettant de comprendre. Et autant vous dire que niveau ambiance, ce n’est pas très joyeux. Des tableaux de sang, des illustrations qui font froid dans le dos, pas de musiques, une présence constante à nos côtés, on frôle parfois la paranoïa à l’ouverture d’une simple porte, peur de savoir ce qu’il se cache derrière. Dès les premières minutes, on comprend tout de suite que le peintre déséquilibré à eu une vie compliquée, et à force d’avancer vers la vérité, le cauchemar grandit et devient de plus en plus présent.
Un gameplay simple, avec quelques nuances
Ne vous attendez pas à avoir des pistolets, des fusils à pompe ou encore des grenades incendiaires, Layers of Fear n’a pas besoin de ça. Pas d’inventaire, pas d’armes, pas de munitions, la seule arme que vous aurez, ce sera votre cerveau et votre imagination. Ainsi que vos petites mains, qui, durant votre quête, devront ouvrir, fermer, pousser quelques objets pour découvrir des indices sur la vie de ce peintre et comprendre les quelques bribes de son passé. Son gameplay est ultra simple, mais la manière de le faire change un peu de ce qu’on voit actuellement. Par exemple, pour ouvrir ce tiroir, il ne suffit pas simplement d’appuyer sur le bon bouton, il faudra rester appuyer sur ce bouton et avec le stick, mimer l’ouverture de celui-ci. Et ça fonctionne plutôt bien et rajoute un aspect d’immersion encore plus intense. Ce n’est pas grand chose mais ça fait totalement la différence selon moi. Autant vous dire que vous allez prendre goût à fouiller partout, et parfois, certaines choses devraient rester secrètes…
Une immersion totale
Question immersion, c’est du tout bon. Tous les codes d’un bon survival horror sont présents : l’ambiance, les interactions, la menace omni-présente, les musiques stressantes, les bruits, les murmures. Je n’étais pas dépaysé en y jouant, adorant les survival horror depuis toujours, j’ai trouvé mon compte dans ce Layers of Fear. Mais il n’y a pas que cela, en plus de se balader « tranquillement » dans le manière, on va aussi subir quelques hallucinations qui vont clairement nous faire perdre la tête. Imaginez, vous ouvrez une porte qui vous mène à un couloir, vous souhaitez faire demi-tour : hop, plus de porte ! Beaucoup de changement d’environnement en temps réel qui à le don de vous perturber. Une mise en scène forte agréable, soutenue d’une angoisse à chaque pas que j’ai adoré, même si, comme la plupart des survival horror de maintenant, on s’habitue vite et la peur nous échappe. Même si parfois, elle revient très rapidement, j’ai fait quelques bonds sur mon canapé, chose qui n’étaient pas arrivé depuis bien longtemps.
Une durée de vie faible pour une expérience forte
Ne vous attendez pas à vous balader hyper longtemps dans ce manoir, j’ai terminé Layers of Fear en 5h, sans rusher le jeu, en y allant tranquillement et en résolvant tous les mystères. Ce qui peut paraître peu mais pour moi me paraît acceptable par rapport à l’expérience vécue. En plus de ça, rien ne vous empêche d’y retourner afin de compléter tous les trophées/succès du jeu. Et si ce n’est pas suffisant et que vous souhaitez avoir davantage de frayeur, sachez qu’il existe un DLC pour ce jeu (que je n’ai pas fait pour l’instant), ce qui agrandit votre durée de vie sur Layers of Fear. Une aventure courte mais une vraie expérience, j’ai beaucoup apprécié mon passage dans ce manoir et peut-être qu’un jour, j’y remettrai les pieds pour faire moi aussi ce DLC, si j’en ai le courage.
Conclusion : préparez vos couches de rechange, vous allez avoir peur
Forcément que je le recommande ce Layers of Fear, je remercie d’ailleurs mon ami Gabssama, papa du blog Ocarina of Gabs.com qui m’a donné envie et rappelé de faire ce jeu sur Twitter. J’ai adoré du début à la fin, c’est clairement un style de jeu que j’affectionne particulièrement, même si à force, ma peur s’en va, habitué de l’ambiance et du climat horrifique. Mais, tout est présent pour passer un « bon » moment, l’ambiance est malsaine, pesante, on se pose des tonnes et des tonnes de questions concernant le passé de ce peintre psychotique. On parcours assez facilement les différentes pièces du jeu, on résout les énigmes, on lit les différents indices, on se prend au jeu du détective. J’ai trouvé le jeu particulièrement joli, malgré quelques ralentissements par moment sur la version Xbox One, mais qui n’enlève rien au charme global du jeu. Une expérience cauchemardesque à parcourir seul, entre amis, dans le noir, dans ce manoir aux multiples rebondissements. Pour vous le procurer : Layers of Fear (Code Steam).