[TEST] Days Gone, la mort ne lui va pas si bien que ça
Il s’en est passé du temps depuis la première présentation de Days Gone lors de l’E3 2016. Le jeu concocté par Bend Studio avait particulièrement attiré l’attention des joueurs, avec cette « troupe » gigantesque de « zombies » aux trousses d’un motard se nommant Deacon, Deacon St. John. Et depuis le 26 avril dernier, Days Gone est disponible sur PlayStation 4, enfin l’attente est terminée. Grâce à PlayStation France et à Julien Bourey, j’ai eu l’opportunité d’y jouer, afin de vous donner mon avis sur le blog, ainsi que sur les réseaux. J’y joue depuis un bon bout d’temps maintenant, mais malheureusement, et ce sont des choses qui arrivent, je n’accroche pas du tout à Days Gone. Et ouais. La méga loose. C’est comme ça les gars, je vais vous en dire davantage dans ce test. Et cela risque de ne pas plaire à beaucoup de gens…
C’est la fin du monde…
Commençons si vous le voulez bien par l’histoire et l’intrigue de Days Gone. La fin du monde est arrivée, c’est le chaos total. Les gens se changent en freakers (des zombies quoi, faut pas chipoter), c’est la folie. Deacon, le personnage principal du jeu, accompagnée de sa compagne blessée Sarah, n’a malheureusement pas le choix de la confier à une sorte d’organisation d’urgence nommée NERO, afin d’assister son camarade Boozer qui a besoin d’aide. 700 jours plus tard, nous retrouvons nos héros dans un monde apocalyptique complètement différent, un monde totalement parti en vrille à cause de cette épidémie. Un monde rempli de dangers, où la nature a repris ses droits, cela ne va pas être de la tarte pour nos héros.
Days Gone étant un jeu entièrement solo, et vu que j’adore les jeux solo, je suis très attentif au scénario. Bon, là vous l’avez vu par vous-même, rien de bien original. Des survivants, des zombies, une organisation top secrète, bon, on a de suite comme un sentiment de déjà-vu. Mais, et heureusement d’ailleurs, que l’histoire de Days Gone a quand même le mérite de parler de sujets matures, outre que la mort et les problèmes de survivants. On y parle aussi d’amitié, d’amour, d’homosexualité, de confiance, ou encore de solidarité. Un large choix de thèmes qui font du bien à cette histoire. Mais, car oui, il va y avoir que des mais dans ce test, ça n’a clairement pas suffit à me captiver. Premier point, c’est très difficile pour ma part de m’identifier à Deacon. J’ai du mal à avoir de l’affection pour ce personnage, que je trouve vraiment fade. Il ne dégage rien, je trouve certains personnages secondaires bien plus charismatiques que lui, c’est dire. Deuxième point, et qu’est-ce que c’est vrai bon sang, le scénario s’étire trop en longueur, mais genre beaucoup trop, à tel point que j’en ai même plus l’envie de savoir ce qu’il va se passer ensuite. Ça m’a perdu, ça m’a découragé, cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. J’ai ressenti de nombreuses fois en jouant à Days Gone comme un sentiment de « mouais« , tu vois ce que je veux dire ? Pourtant, l’histoire de Days Gone n’est pas si mauvaise en soi, mais j’ai vraiment pas du tout accroché au rythme, à ce système de flash-backs et au caractère de Deacon. Du sans plus.
Artistiquement, c’est très joli
Alors là, je ne peux rien dire, et je pense que c’est surtout ça qui sauve le jeu. Days Gone, artistiquement, c’est très agréable pour nos petits n’oeils. Notamment l’effet de foule lorsqu’une meute de freakers te poursuit. Mais aussi la météo, j’ai trouvé ça assez bluffant, notamment les orages et la pluie (même si celle-ci fait bien ramer ma PS4 Slim). Les différents lieux de l’Oregon sont particulièrement beaux à voir, que ce soit les villes, les camps, les forêts, mais aussi les montagnes, les tunnels et j’en passe. Attention, tout n’est pas parfait dans Days Gone côté réalisation, mais ça a son charme. Une belle direction artistique ! En revanche, il y a quand même quelques hics, notamment dans les scènes cinématiques. Des transitions ratées, des décalages entre le son et l’image, une réalisation faciale digne de la génération précédente, ça pique un peu quand même il faut le reconnaître. Heureusement que Bend Studio mitraille depuis le début de la sortie du jeu, des mises à jour afin de corriger tout ça. Pour ma part, c’est trop tard, mais j’espère que votre expérience visuelle et sonore sera bien plus agréable que la mienne. Surtout qu’il n’y a pas tout à jeter dans ce Days Gone, rien que l’OST est particulièrement captivante, rare mais prenante quand elle est là. Je vous invite vivement à l’écouter, même en n’ayant jamais fait le jeu, cela risque de vous plaire !
Attention, je vais faire feu au gameplay
Bon, le scénario c’est fait, la réalisation, c’est fait aussi. Passons à la suite du test avec le gameplay du jeu. Pour rappel, Days Gone est un jeu d’action en open-world, nous allons devoir incarner Deacon, ce fameux motard, et parcourir les nombreux lieux de l’Oregon à moto. Bien sûr, notre but n’est pas de faire de la visite hein, il faut survivre, chercher les réponses aux questions que se posent notre héros, faire attention à l’environnement, fouiner les moindres recoins à la recherche d’items utiles tels que des chiffons, des bouteilles ou encore des soins. Le crafting est très présent dans Days Gone, tu vas sans doute passer plus de temps à chercher des objets qu’à les utiliser. La fabrication ne se limite pas qu’à créer des armes ou des soins, Days Gone te propose de personnaliser tes armes de mêlée, un peu à la Dead Rising sans autant de possibilités. J’ai trouvé ça bien foutu, ça m’avait donné envie de fouiller tous les endroits sur mon chemin.
Plus vous avancerez dans le jeu, plus votre arsenal va s’étoffer. Tu commenceras avec un p’tit couteau de rien du tout, et tu passeras sans aucune difficulté à une bonne mitraillette de l’amour. Surtout que tu peux piquer les armes de tes ennemis, comme tu veux quoi, à ton aise. En revanche, tuer les ennemis, c’est vraiment vraiment très très compliqué, notamment lorsque tu sors de Resident Evil 2 Remake. Aaaah il n’y a pas photo, Capcom marque un point sur l’aspect réaliste des coups et des balles sur les ennemis. Dans Days Gone, je ne pourrais même plus compter le nombre de balles ou bien de coups de couteau que j’ai du faire pour tuer ne serait-ce qu’un seul ennemi. Du grand n’importe quoi. Heureusement que cela reste simple pour trouver des munitions, sinon ce serait vraiment compliqué.
Si vraiment tu galères face aux monstres, il te reste comme possibilité la fuite, prendre tes jambes à ton cou, ou alors te barrer à moto, hop, on dégage ! À moins que ta moto n’a plus du tout d’essence, et tu verras, ta bécane là, elle se vide mais à une vitesse, c’est abusé. Toutes les 10 minutes (et encore je suis gentil) tu peux la remplir, en trouvant des réservoirs rouges un peu partout. Ça aussi ça m’a vite saoulé. Heureusement qu’on a la possibilité d’augmenter les capacités de la bécane dans des camps que l’on visite durant l’aventure. Mais quand même, ça fait chier. Notamment lorsque Deacon est amené à remplir quelques missions, c’est d’ailleurs ce qu’il va faire durant toute l’aventure. Se rendre d’un point A à un point B, et retourner au point A. Généralement c’est ça. J’ai vraiment ressenti comme une sorte de routine dès le départ, heureusement que certains missions valent plus le coup que d’autres, mais globalement, ça casse totalement le rythme du scénario quoi. Bon, bah voilà. Je dois ramener un objet à une petite, voilà c’est fait. Bon…
Heureusement que Days Gone te propose de connaitre le passé de Deacon et de sa chérie Sarah à travers des flash-backs, ça permet d’un peu sortir de ce train-train saoulant qu’est le présent de Deacon St. John.
Conclusion : pas du tout convaincu par Days Gone
Je sais que beaucoup d’entre-vous ne vont pas être d’accord avec tout ce que j’ai pu écrire dans ce test, mais malheureusement je le pense. Et vous le savez, je ne vais pas mentir, c’est comme ça. Days Gone ne m’a pas du tout emballé, sans doute parce qu’il copie ce que la plupart font déjà, sans doute parce que c’est, et dommage pour lui, un autre jeu dans un monde post-apo. Mais aussi parce que son scénario n’arrive jamais à réellement décollé, et ça, pour un jeu solo, c’est clairement moyen. Et puis j’ai rencontré trop de soucis techniques, que ce soit les temps de chargement à rallonge sa mère, des ralentissements, des freezes, des personnages qui s’envolent, comme ça, au pif. Côté réalisme, on repassera, ça ne va pas du tout ma chéwie. En revanche, si tu cherches un jeu no-brain, genre te balader tranquillement dans l’Oregon à buter du zombie sur ta bécane, là oui, ça peut potentiellement le faire. Mais vu que ce n’est pas ce que je recherchais à la base dans ce Days Gone, forcément, ça ne passe pas. Mais c’est pas bien grave, il y en aura d’autres, et tout n’est pas à jeter à la poubelle dans ce Days Gone, ce n’est pas parce qu’il ne m’a pas plu qu’il ne vous plaira pas. N’hésitez pas à lui donner une chance, sait-on jamais, peut-être que Deacon arrivera à vous convaincre.
Pour ma part, j’ai adoré « Days Gone ». Il est vrai que le jeu avait des bugs, mais après les mises à jour, ça a été réglé. Le graphisme est magnifique et l’histoire de Deacon St. John est vraiment captivante.