[TEST] Hellblade : Senua’s Sacrifice, une aventure marquante et dérangeante
Arrivé dans un premier temps sur PC et PS4 en 2017, Hellblade : Senua’s Sacrifice du studio Ninja Theory à qui l’on doit Henvenly Sword ou encore DmC : Devil May Cry a fait également son apparition sur Xbox One le 4 décembre 2018 dans une version physique. Et si cela n’était pas suffisant, nous avons appris lors du dernier Nintendo Direct qu’il allait aussi arriver sur Nintendo Switch au printemps prochain. Comme ça, pas de jaloux. Vous me connaissez bien maintenant, j’attendais une version physique avant de me plonger dans cette aventure, que l’on m’a énormément conseillé, notamment mon petit frère Docteur Kramer, qui a eu un big coup de cœur pour ce jeu. Du coup, j’ai opté pour la version Xbox One (29.99€) et je me suis lancé. Je ne connaissais rien du jeu, à part qu’il fallait y jouer absolument au casque, chose que je fais rarement. Mais j’y vais, casque sur la tête, et c’est parti mon kiki. Voici mon test de Hellblade : Senua’s Sacrifice, qui je pense, ne laisse personne indifférent.
Une histoire d’amour bien compliquée pour Senua
L’héroïne du jeu se nomme Senua, jeune fille déterminée, prête à tout pour retrouver son grand amour, Dillion, massacré par les nordiques. Elle n’a pas accepté sa mort, elle encaisse difficilement, mais elle est décidée de changer cette situation. Et pour cela, il faut faire la rencontre d’Hela, seule personne qui pourrait lui redonner la vie, qui se trouve à Helheim, le pays des morts. La route sera compliquée pour Senua, qui, petit à petit plonge dans une solitude noire et est rongée par ses ténèbres. C’est comme ça qu’elle nomme les petites voix qui lui parlent sans cesse dans sa tête, ses ténèbres. Des petits chuchotements, des cris, des rires, des pleurs, Senua n’est pas tout à fait seule, mais je pense qu’elle se serait bien passé de cette compagnie qui l’obsède constamment. Des voix qui ne s’arrêtent jamais de ricaner, de la commander, de la faire douter, une psychose est née dans l’esprit de notre chère aventurière, qui en plus d’être auditive, devient aussi visuelle. Senua va devoir se confronter à ses propres démons, à des hallucinations visuelles qui semblent pourtant tellement réelles, que l’on va découvrir avec surprise, nous, joueur, en tant que spectateur, tout au long de cette étrange quête.
Une claque graphique et sonore
Le studio s’est surpassé, il faut dire que leurs précédentes productions étaient aussi impressionnantes. Mais là, ce Hellblade : Senua’s Sacrifice détient de grandes qualités. Melina Juergens, actrice qui incarne le personnage de Senua mérite totalement les éloges que l’on a pu lui faire. On est vite subjugué par sa modélisation parfaite, ses animations, ses mimiques et son attitude, du très beau boulot, impressionnant même. Côté réalisation, les développeurs nous propose une ambiance angoissante, avec des décors sombres, d’autres plus éclairés mais tout aussi stressants. Des terres ruinés par le temps, dévastés, des cadavres partout, des jeux de lumières magnifiques, qui rendent le noir encore plus sublime qu’il ne l’est. Hellblade : Senua’s Sacrifice est un jeu où l’on prend son temps, où l’on contemple les moindres recoins des nombreux panoramas que l’on visite. Vos yeux vous remercieront d’une telle beauté artistique, mais pas seulement.
Vos oreilles ne vous laisseront aucun répit, personne sur la touche comme ça. On vous le conseille au lancement du jeu, Hellblade : Senua’s Sacrifice est recommandé d’y jouer au casque, en fait je ne vois pas comment faire autrement. Déjà pour être totalement dans la tête de Senua, pour une totale immersion, avec ses pénibles voix que vous allez devoir supporter afin de vous mettre dans sa peau. Mais aussi pour le sound design délicieux que propose le jeu, crée par David Garcia, qui mérite d’être écouter de la meilleure façon possible. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce que Hellblade : Senua’s Sacrifice soit aussi perturbant, supporter de tels sons, de tels murmures durant plusieurs heures est une expérience à vivre pour comprendre. Immergé dès les premiers instants, ce jeu aura eu le mérite de me marquer au plus profond de moi-même, indescriptibles comme sensations.
Je ne suis pas photographe dans l’âme, et encore moins dans les jeux vidéo, mais je dois reconnaître que le mode photo d’Hellblade : Senua’s Sacrifice est très sympa et m’a bien convaincu. On a la possibilité de changer de filtres, de zoomer, de dézoomer, d’ajouter quelques effets, afin de garder quelques clichés de ce walking simulator aux multiples aspects. Je partagerais quelques photos si cela vous dit sur les réseaux, afin de vous montrer de quoi Hellblade : Senua’s Sacrifice est capable !
Un peu d’énigmes dans votre enfer ?
Décidément, Senua n’a vraiment pas de chance dans sa vie. En plus d’avoir comme mission de ressusciter son amant perdu, de vivre avec des colocataires gênants dans son esprit et de parcourir un monde apocalyptique un chouilla inquiétant, Senua va devoir résoudre quelques énigmes pour progresser dans sa quête. Au commencement du jeu, on apprend que Senua a la capacité de se concentrer, ce qui permet de zoomer et d’apercevoir diverses choses comme des runes racontant de brèves récits sur l‘histoire des nordiques, des visages humains sur certains endroits du décors, essentiels à la narration du jeu, ou encore des formes bien précises permettant d’ouvrir des passages. Senua n’aura pas le choix, il faudra qu’elle trouve dans les alentours les formes inscrites sur les portes pour pouvoir passer, et pour cela, à nous de jouer avec les angles, les illusions, les effets d’optiques. J’ai adoré ce système, très intelligent, malgré le fait que cela peut paraître répétitif à la longue, mais dans l’ambiance, on a pas le temps de n’ennuyer, ça le fait.
Senua la guerrière
En avoir dans le cerveau, il faudra, mais dans les biscottos aussi, et Senua a tout ce qu’il faut, tellement déterminée dans sa mission qu’elle ne va pas se laisser faire et va castagner un bon nombre d’ennemis et de boss impressionnants. Des coups d’épées rapides, d’autres plus forts mais plus lents, le coup de pied dans la tronche qui déstabilise l’adversaire direct, l’incontournable esquive et la possibilité de « ralentir » l’ennemi, qui permet de les défoncer encore plus. Un large choix de possibilités dans les mouvements et attaques de la jeune demoiselle. Sans aucune explications, je suis mort lors du premier fight, je ne m’attendais pas à voir de la baston dans Hellblade : Senua’s Sacrifice, et pourtant… Bien moins importants que les énigmes, les combats sont quand même ultra maîtrisés et jouissifs. Un poil répétitif cependant lorsqu’on enchaîne une bonne dizaine de gugusses, cela m’a fait penser un peu à ceux de God of War, en bien moins exploité. Forcément, c’est pas une déesse non plus, faut pas déconner. Mais quand même, notamment grâce à cette caméra à l’épaule et cette sensation d’être vraiment dans le cœur de l’action, j’ai surkiffé ça les amis.
Conclusion : wow, je n’étais pas préparé à ça
Bon bah le gros coup de cœur hein les amis, captivant du début à la fin, ce Hellblade : Senua’s Sacrifice a vraiment tout pour plaire. Une courte expérience (environ 7h de jeu) qui se doit d’être vécu au moins une fois. Beaucoup d’entre-vous ont adoré le jeu, d’autres beaucoup moins, mais ce qui est certain c’est qu’il ne laisse personne indifférent. Il faut y jouer au casque, c’est limite obligatoire tellement que c’est impressionnant comme sensation. Etre confronté à la psychose, c’est vraiment quelque chose de troublant, d’hypnotisant, d’obsédant même. La réalisation est parfaite, aussi réussie que d’autres jeux à plus grands budgets, je lève mon chapeau au studio pour ce titre dont je me souviendrais longtemps. Outre les qualités visuelles et sonores évidentes, une mise en scène surprenante notamment grâce au personnage de Senua, mais aussi un gameplay simple mais original, Hellblade : Senua’s Sacrifice arrivera à vous surprendre, et je vous le souhaite, dans le bon sens du terme.
J’attends avec impatience la version Switch car, déjà que ce jeu me donnait envie, là tu as confirmé que c’était une expérience à absolument vivre.
En ce qui concerne les combats, par contre, j’en ai entendu beaucoup de mal et beaucoup de comparaisons avec un certain…. Dark Souls…. GLOUPS !
– Les combats sont bien plus simplifiés que dans Dark Souls. Au départ, on ne comprends pas vraiment comment il faut se battre et se protéger, mais une fois maîtriser, c’est bien sympa !
Je suis tombé sur ce jeu par hasard et j’ai vraiment été captivé par son atmosphère. L’univers sombre de « Hellblade: Senua’s Sacrifice » est entraînant. J’ai pris du plaisir avec ce titre.
– J’ai super hâte de jouer au deuxième opus du coup, et le faire avec le casque, hyper immersif !
Idem pour moi ! J’ai également hâte !