[TEST] Travis Strikes Again : No More Heroes, Suda stay or Suda go ?
Souvenez-vous, il y a maintenant plus de 10 ans, No More Heroes, jeu que j’adore particulièrement, vous le savez, sortait chez nous sur Wii. Licence crée par le grand Goichi Suda, plus connu sous le pseudo Suda51. No More Heroes a eu la chance d’avoir une suite, Desperate Struggle en 2010. Et cette année, Suda51 ramène son héros après quelques années dans l’ombre, avec un troisième jeu qui n’est pas No More Heroes 3, mais Travis Strikes Again, un spin-off que j’ai eu l’opportunité de tester et terminer, en exclusivité sur Nintendo Switch. Alors maintenant, il temps de savoir si ce Travis Strikes Again m’a plu ou non, ses points forts, ses points faibles, bref la totale. Travis Touchdown est de retour, pour nous jouer un mauvais tour ? Voici mon verdict les amis !
Que raconte ce spin-off ?
C‘était bien clair dès la présentation du jeu, Travis Strikes Again : No More Heroes n’est en aucun cas No More Heroes 3, mais plus un nouveau départ pour la franchise, permettant de redonner un coup de boost à la licence et au héros mis de côté depuis quelques temps déjà. Travis Strikes Again : No More Heroes c’est l’histoire de Travis, accompagné cette fois de Bad Man, père d’une des victimes de Travis Touchdown devenu son allié (ouais, il pardonne vite quand même). Dans ce spin-off, nos deux héros vont devoir affronter le Dr. Juvenile en parcourant les six jeux vidéo d’une console de jeu maléfique, la Death Drive MK-II. Il ne suffira pas à nos héros de jouer simplement aux jeux comme n’importe quel gamer, oh non, ce serait bien trop simple. Travis et Bad Man vont devoir plonger littéralement à l’intérieur des programmes afin de faire du ménage, détruire tous les bugs et boss à coups de sabre laser. Vont-ils réussir cette mission ? Et pourquoi font-ils ceci ? Dans quel but ? Vous le saurez en jouant à Travis Strikes Again : No More Heroes les amis, et oui, je ne spoile jamais ici, à vous de le découvrir !
No More Fun ?
Parfois un hack’n slash, parfois un beat’em up, ou encore un jeu de plate-formes, Travis Strikes Again arrive tout au long de son aventure à se transformer, à se changer selon le jeu visité par nos héros. Six titres à contempler, à parcourir, avec chacun un gameplay particulier, ou une vue de caméra différente. Travis Strikes Again n’invente rien dans son gameplay, il vous rappellera surement d’autres titres venant de la scène indépendante (Fury, Dead Cells ou encore Hotline Miami). C’est clairement voulu, assumé, il faut voir ça comme une lettre d’amour de Suda51 aux studios indépendants qui ont réussi à se faire une place importante dans le monde du jeu vidéo. Mais malheureusement, même si on sait que ce n’est qu’un spin-off, on est obligé de comparer avec les opus précédents, et cela reste très très light. Un peu répétitif à la longue (éliminer tous les ennemis d’une pièce pour continuer, où activer ses dalles pour ouvrir des passages), du déjà-vu en permanence qui peut faire gonfler vos joues. Perso, j’ai bien aimé le délire, mais il se peut que cela ne plaise pas à tout le monde, ça c’est certain.
En route vers No More Heroes 3 ?
Comme je l’ai mentionné précédemment, le but de ce spin-off est de faire revenir une licence un peu oubliée sur le devant de la scène, alors oui, No More Heroes 3 sera bien réel un jour. Ce Travis Strikes Again : No More Heroes à le mérite de nous faire poiroter de temps du développement de NMH3, mais pas trop longtemps malheureusement, il vous faudra seulement une dizaine d’heures avant de voir le générique de fin. Même s’il vous aurez la possibilité de refaire les différents niveaux afin de débloquer tous les t-shirts mis en vente dans la boutique. Ça se fait assez vite d’ailleurs, sans grande difficulté, chose qui est assez frustrante je dois le reconnaître. Mais pour le prix du jeu (30€ environ), il ne fallait pas s’attendre à un contenu gigantesque non plus. Et le fait de revoir Travis Touchdown, sur une console, en 2019, ça n’a pas de prix les amis, ça n’a pas de prix.
Un mode coopération simple mais efficace
Si vous avez la possibilité de jouer à deux à ce Travis Strikes Again : No More Heroes, je ne peux que vous le conseiller, surtout qu’il est bien sympa le mode coopération. Un joueur choisi Travis Touchdown, l’autre aura Bad Man, et c’est parti mon kiki. Un petit côté RPG vous attendra dans la customisation de vos personnages, vous aurez la possibilité d’en plus de changer leurs t-shirts avec d’autres t-shirts aux logos de jeux indépendants pour la plupart, augmenter leurs niveaux en utilisant des points, mais aussi quelques attaques qu’il faudra trouver dans les nombreux niveaux. Lancer de la foudre, ralentir le cours du temps, balancer vos ennemis au loin, plein de possibilités ! Et en coopération, cela rend le jeu un peu plus fun. En solo, c’est sympa, mais à deux, c’est encore mieux je trouve.
Conclusion : retour timide mais retour quand même
Bon, ce Travis Strikes Again : No More Heroes ne sera pas élu jeu de l’année 2019, et ce n’est clairement pas ce qu’on lui demande non plus. Retrouver Travis Touchdown et son caractère unique dans une toute nouvelle aventure sanglante me fait extrêmement plaisir. Malheureusement, ce spin-off n’est clairement pas suffisant à calmer mon appétit insatiable. Vivement un « vrai » No More Heroes quand même, ce sera la phrase que tout le monde va dire une fois l’aventure Travis Strikes Again terminée. Parce que bon, c’est sympa mais clairement pas indispensable. J’ai passé quand même un très bon moment à parcourir les niveaux de cette console de l’enfer, mais pas certain que j’en reparlerai dans quelques années avec nostalgie, et c’est bien dommage pour une production du talentueux mais peut-être un peu trop moins audacieux qu’avant, Suda51.
J’attendais ton test avec impatience pour savoir si j’allais le prendre. Et je suis convaincue cela à l’air typiquement d’un jeu très sympathique et fun comme il en manque cruellement ! Merci pour ton test et bravo pour ton jeu de mot du début 😉
– Coucou ! Et bien merci à toi pour me faire confiance ! Content de voir que ça t’as donné envie de l’essayer. 🙂