[TEST] Darksiders III, un troisième volet furyeusement addictif, mais…
Huit ans après le premier opus, et six ans après le deuxième, on y croyait plus mais si, Darksiders III est enfin arrivé le 27 novembre dernier sur PC et consoles. Edité par THQ Nordic et développé par Gunfire Games, j’ai eu la chance grâce à Koch Media de tester le jeu, et même de le terminer afin de donner mon avis ici-même. Et j’en ai des choses à dire mes loulous, beaucoup. Sachez que j’étais très impatient de pouvoir y jouer, en effet, j’avais adoré les deux précédents, alors c’était obligatoire pour moi de le faire. Mon impatience en avait pris un coup en voyant de nombreux retours négatifs sur les réseaux, notamment venant de personnes qu’ont joué au jeu 2h avant de donner un avis « complet » (on vous a grillé haha). Toujours se faire sa propre opinion, c’est ma devise, alors voyons ce que Darksiders III a dans le bidon si vous le voulez bien, voici mon test !
Une histoire à la SE7EN
L‘intrigue de Darksiders III est simple, voici « Fury« , ce sera notre personnage durant toute l’aventure. Elle est chargée par le Conseil Ardent de retrouver et d’éliminer les sept pêchés capitaux, afin de rétablir l’ordre et l’équilibre dans un monde tombé en ruines. Pourquoi elle ? Oh bah parce que son frère « Guerre« , héros du premier opus est accusé de trahison, « Mort« , venant du deuxième est quelque part à rien foutre, et que « Discorde » est occupé, voilà. Globalement, l’histoire de ce Darksiders III est plutôt bien menée, rien d’original, rien de transcendent mais ça passe crème. Avec de jolies révélations, des rebondissements, des trahisons et tout ce qu’il faut pour que ce soit un scénario captivant (même si on prévoit la fin facilement…). En fait, le plus intéressant dans celle-ci, c’est la chasse aux sept pêchés capitaux, incarnés dans le jeu par sept monstres qu’il faudra éliminer un par un. Bon, certains manquent cruellement de dégaine il faut l’avouer, mais heureusement que d’autres relèvent le niveau. Concrètement, l’intrigue de Darksiders III n’arrive pas à la cheville des précédentes, malheureusement. Ça ne décolle quasiment jamais, et c’est bien dommage.
Je pense que c’est aussi ça le problème, Darksiders II est mon favori parce que le héros était vraiment le pilier du jeu, contrairement à Fury qui est loin d’incarner totalement le jeu. Ce n’est pas simple de s’attacher à un personnage comme Fury, j’ai bien apprécié de l’incarner le temps de quelques heures, mais sans plus, elle ne m’a procurait aucune émotion, aucune empathie ni sympathie. Avec son caractère de cavalier intouchable, méchante et colérique, Fury devient un peu plus calme et « humaine » au fur et à mesure du jeu, mais cette sensation de « déjà-vu » dans l’évolution du personnage fait que je n’accroche pas plus que ça. Et encore une fois, c’est bien dommage.
Il est moche mais qu’est-ce qu’il est sympa…
C‘est ce qu’on dit souvent aux personnes qui ne sont pas notre style, pour ne pas être méchant, « il est gentil mais… ». Oui, il y a toujours un « mais« . Concernant Darksiders III, il y en a plusieurs. THQ Nordic ont compris ce que les fans attendaient, une direction artistique fidèle aux premiers opus, une ambiance sombre et respectée, être comme à la maison dès les premiers instants. Ça se joue très bien, c’est très rythmé, le fait de pouvoir changer de pouvoir et d’armes sur Fury apporte un sentiment de renouveau à chaque utilisation, j’ai plutôt bien apprécié l’expérience. Le côté RPG du jeu permettant d’augmenter les stats du personnage est plutôt bien foutu, THQ Nordic nous régale parfois. Et d’autres fois, c’est clairement l’indigestion. Trop de défauts techniques en si peu de temps c’est abusé, entre les temps de chargements qui se montrent lorsqu’on passe d’une zone à une autre, en plein jeu, qui freezent totalement l’écran durant plusieurs secondes. Les nombreux bugs de collision que j’ai eu, les ralentissements je n’en parle même pas, les textures qui disparaissent et réapparaissent comme par magie, un décalage des voix par rapport aux cinématiques, un coup c’est en anglais, une autre fois c’est en français : what the fuck. Trop de choses négatives font que c’est difficile de ne pas être saoulé par tout ça, et pourtant, j’ai quand même bien kiffé l’aventure !
Malgré ses défauts, j’ai bien aimé
Comme vous avez pu le voir, Darksiders III est loin d’être parfait, on voit qu’il y a moins de moyen comparé aux deux opus précédents. Et pourtant, finalement, j’ai quand même bien aimé le jeu. J’ai terminé l’aventure au bout de 15h de jeu à peu près, dans une difficulté moyenne (que vous pouvez changer si vous souhaitez) et j’en garderai de bons souvenirs. Surement parce que Darksiders III m’a fait penser à deux autres sagas que j’aime beaucoup : Dark Souls et Bayonetta. Dark Souls dans sa construction, lorsqu’on visite une zone, le nom de celle-ci apparaît avec un effet sonore, la récolte d’âmes en guise de monnaie, les boss à affronter, beaucoup de similitudes. Et du Bayonetta dans le style de combat, on y incarne une femme énergique, qui dispose de nombreuses armes, ainsi que des sortilèges de transformation. On peut esquiver nos ennemis, permettant de ralentir un peu le temps, boostant en même temps nos attaques. Je pense que c’est surtout pour ça que j’ai adhéré autant à ce Darksiders III, hélas il n’invente rien, il pique quelques idées aux autres, mais cela fait quand même bien le boulot.
Conclusion : espérons un quatrième opus plus convaincant
Je ne suis pas déçu, en vérité je ne sais pas vraiment. Je ne ressens aucune frustration, pas de sentiment négatif quand je repense à ce Darksiders III. Parce qu’au final j’ai bien kiffé, alors oui techniquement il est un peu daté, oui Fury n’est pas si attachante et oui l’histoire sent le réchauffé, mais j’ai kiffé quand même. Je ne fais pas le fan boy hein, je n’en suis pas un, je suis juste très content d’avoir pu y jouer et de le terminer, avec ses qualités et surtout ses défauts. Si comme moi vous arrivez à faire abstraction, il est fort possible que l’aventure Darksiders III vous captive autant qu’elle m’a captivé. Parce qu’en fin de compte, le plus important dans le jeu vidéo, c’est de s’amuser, et les amis, sachez que je me suis éclaté comme jamais !