[TEST] Resident Evil 7 : un excellent survival horror, mais est-ce un Resident Evil ?
Bon dimanche les amis, un nouvel article aujourd’hui sur le blog ! Comme vous l’avez vu sur les réseaux sociaux, j’ai eu la chance de jouer à Resident Evil 7 sur PlayStation 4 quelques jours avant sa sortie officielle, prévue chez nous ce mardi 24 janvier, et même eu largement le temps de boucler l’aventure, et j’en ai des choses à dire concernant ce septième volet de la saga. Vous le savez surement, j’ai toujours eu un faible pour la licence Resident Evil, j’ai joué à pratiquement tous les épisodes à ce jour, même le six (sujet sensible, je sais…) et j’étais super excité à l’idée de découvrir ce dernier opus, mais avec quelques réserves quand même, car on le sait, ce Resident Evil 7 change du tout au tout comparé aux précédents. J’avais un peu peur que tous ces changements ne soient pas si bénéfiques que ça, même si la licence avait bien besoin d’un lifting et d’une nouvelle manière de jouer après avoir fait le tour de pas mal de possibilités. Alors, est-ce que ce Resident Evil 7 m’a plu au final ? Ce retour aux sources annoncé par Capcom est-il vraiment une bonne chose ? Voici mon ressenti après avoir fini le jeu, prenez place, installez-vous confortablement et soyez prêts à avoir peur… Âmes sensibles s’abstenir…
Bienvenue chez les Baker
Je vais tenter de vous retransmettre tous mes ressentis en évitant un maximum le spoil, pour ne pas vous gâcher l’aventure et pour que vous ayez la surprise de la découverte. Le début du jeu commence par la réception d’un message vidéo surprenant, on incarne un homme, Ethan Winters, un homme normal, avec une vie tranquille et rangée. Seulement, Ethan reçoit un message d’une femme qui prétend être Mia Winters, sa femme qui a été déclarée décédée en 2014, deux ans auparavant. Choqué et bouleversé par cette nouvelle, notre héros décide de se rendre en Louisiane, dans la ville fictive de Dulvey pour partir à sa recherche. Il se rend donc à destination et se retrouve plus particulièrement devant une vieille bâtisse, maison anciennement détenue par la famille Baker jusqu’à leur propre disparition cette même année. La maison semble vide, abandonnée, aucun bruit, aucun son, mais l’on ressent tout de même une présence dans cet endroit sombre et sale. Mais, étions-nous vraiment les seuls dans cette maison, et ou est donc passé Mia, notre femme ? Voici la trame principale de Resident Evil 7, je ne vous en dit pas plus, ce sera à vous de le découvrir et de comprendre pourquoi a t-elle disparue si longtemps. En revanche, ce que je peux vous dire c’est que l’atmosphère et l’environnement du jeu m’ont fait de suite pensé au film Texas Chainsaw, avec ces couleurs sombres, ces détails sanglants, une aura dérangeante et pesante. Et c’est ce qu’on voulait d’un Resident Evil, être mal à l’aise et parcourir des lieux étranges, sans aucune sécurité, et vous n’allez pas être déçu…
Une immersion horrifique maîtrisée à la perfection
Préparez les couches de secours, car vous allez en avoir besoin. Resident Evil 7 est un survival horror, et ça faisait bien longtemps qu’elle avait perdue ce titre avec deux opus précédents plus axés sur l’action. Et ça fait du bien de retrouver une sensation de peur et d’angoisse à chaque pas, à chaque couloir, à chaque porte que l’on ouvre… Les fans de la première heure seront ravis, car question immersion, on est servi, on est de suite plongé dans cette ambiance horrifique, lourde et pesante. Et purée… qu’est-ce que ça fait du bien, c’est ça que l’on voulait d’un Resident Evil. Souvenez-vous, dans les premiers opus, on avait tellement peur d’ouvrir une simple porte, inquiet qu’un monstre nous attende, prêt à nous dévorer tout cru. Et c’est exactement cette sensation que l’on retrouve à chaque moment du jeu, accompagnée de ces interrogations constantes que l’on se pose sur la possible présence d’un ennemi en haut de l’escalier, au bout du chemin, ou derrière un mur. Les premières heures de jeu sont folles, on regrette même d’avoir lancé le jeu, et dans mon cas, j’y ai joué seul, dans le noir, parfaites conditions pour ne pas assumer et flipper comme une fillette. Mais c’est exactement ce que je voulais et attendais d’un Resident Evil, et c’est réalisé avec brio. Pour rappel, j’ai joué sur une PlayStation 4 classique, sans PlayStation VR, et j’ai eu les chocottes, du moins au début, car après quelques heures et l’effet de découverte disparue, on s’habitue vite à l’ambiance et au climat global du jeu, qui reste quand même particulièrement glauque et bizarre.
Une survie Outlastique
Dans le premier opus, nous avions une caméra d’angle fixe, à partir du quatrième, une caméra derrière l’épaule, et dans ce septième épisode, faisons place à une vue subjective, vue à la première personne, pour être vraiment dans la peau d’Ethan, notre héros. Une vue contestée par les joueurs et fans de la licence, une vision que l’on reproche à Capcom de s’être inspiré et parfois copié sur les jeux d’horreur du moment, et notamment un qui est revenu souvent sur les réseaux sociaux : Outlast, devenu un incontournable du survival horror, titre développé par le studio Red Barrels. Un pari risqué de miser sur une vue subjective, qui change tout ce que l’on connait d’un Resident Evil. Alors, ça fonctionne ? Oh que oui ! Je dois dire que j’étais retissant mais ça nous plonge encore plus dans le jeu. Même si ça casse tout le charme d’un Resident Evil dans un premier temps, on s’y habitue et apprécie cette prise de risque. Outre cette nouvelle caméra, à l’image d’Outlast, on est vite pris dans un jeu de cache-cache, entre les protagonistes du jeu, la famille Baker et nous-même. On doit se cacher, se faufiler dans les décors, dans l’obscurité, être le plus discret possible pour ne pas être repéré et survivre, et c’est bien là ou la notion de survival horror prend tout son sens. Bien évidemment, on ne va pas s’amuser à jouer au jeu du chat et de la souris durant tout le jeu, on est aussi armé, du moins, on va devoir se débrouiller tout seul pour tenter de trouver des armes, même de les fabriquer soit-même à certains moments. C’est fini le temps ou l’on pouvait mettre une vingtaine d’armes dans notre petit sac à main, l’inventaire est petit, minutieux, mais s’agrandit au fur et à mesure en trouvant des sacs à dos. Et cette vue FPS fonctionne avec brio dans des moments de gun-fights, la magie opère facilement et rapidement, du très bon !
Récolte d’objets et de VHS : on rembobine
Lors de notre aventure, comme dans la démo téléchargeable sur le PlayStation Store/Xbox Live, on va devoir retrouver de nombreuses cassettes, cachées un peu partout et les insérer dans de vieux magnétoscopes poussiéreux, pour en apprendre d’avantage sur la vie des protagonistes, savoir ce qu’il se passe réellement dans cet endroit, et surtout, avoir des réponses aux questions que l’on se pose concernant Mia et sa disparition. On est pas de simples spectateurs devant un écran cathodique, on joue dans la vidéo et doit raconter et découvrir l’histoire de la bande en même temps. J’ai beaucoup apprécié plonger dans ces histoires étranges, et constater, avec frayeur, ce qu’il se passe vraiment en Louisiane, dans la résidence des Baker. En plus de récolter ces cassettes pour comprendre d’avantage l’histoire, notre héros aura la possibilité de s’améliorer et de gagner en expérience en récoltant des « pièces antiques », monnaie qui permet de libérer des armes prises aux pièges de cages à oiseaux, ainsi que des améliorations physiques, qui permet d’augmenter notre niveau de vie et de recharge de munitions (stéroïdes, stabilisateurs…). Et vous le verrez, on a bien besoin de tout ça, alors à vous de tous les trouver !
Le retour timide des énigmes
L‘ADN d’un Resident Evil, c’est cette notion de peur que l’on connait tous, ce sensiment de survie mais aussi ces énigmes incontournables, et j’étais très content de les retrouver dans ce septième épisode. Ouvrir des passages secrets, retrouver des objets en tout genre, les replacer au bon endroit, bref, un aspect que j’apprécie énormément dans un Resident Evil et que j’avais hâte de retrouver. Malheureusement, je dois vous annoncer être déçu sur ce point, on en dispose ce n’est pas le problème, mais pas assez à mon goût, c’est trop peu. Les énigmes présentes sont pratiquement toutes au début de l’intrigue, et ensuite : plus rien. Dans un tel endroit, dans un tel manoir, immense et mystérieux, on aurait largement pu en avoir une vingtaine, dispersées dans les moindre recoins, dispersées tout au long de l’aventure, mais non, on se contente d’une dizaine, et encore j’arrondis. Pour un retour aux sources, c’est une grosse déception pour ma part.
Conclusion : un Resident Evil digne de ce nom ?
J‘hésite encore, et après avoir fini le jeu, en 7h30 environ, en prenant mon temps, je reste quand même sur ma faim. Beaucoup d’interrogations concernant ce Resident Evil 7 me sont venues en finissant le titre, beaucoup de choses qui me font hésiter. J’aime beaucoup la saga, je l’ai toujours adoré, mais je ne suis en aucun cas un expert, mais j’ai du mal à voir le possible lien avec les précédents. Et je parle en toute objectivité. Je me suis même dit, si ce jeu avait un nom autre que celui qu’il possède, ça ne changerai peut-être rien tellement que ce septième opus manque cruellement de choses qui ferait de lui « véritable » Resident Evil. On ne voit qu’un soupçon de lien à la fin du jeu, un maigre clin d’œil, c’est très léger. Et même dans les dossiers que l’on retrouve un peu partout au fil de notre quête, ils ne mentionnent rien sur les aventures passées. Je ne m’attendais pas à voir toute la clique des précédents opus venir me sauver, mais quand même… Vous l’avez compris, encore une fois une déception. Alors oui, la licence avait besoin de renouveau, mais peut-être pas dans le scénario, qui lui est complètement mis de côté. Je ne m’étais pas renseigné sur le jeu et son histoire avant d’y jouer, pour garder un maximum de suspense, et je dois reconnaître que même au moment du générique de fin, j’ai eu du mal à me dire quand se situait l’intrigue de ce septième volet. On retrouve quand même pas mal de choses qui font de ce jeu un Resident Evil, les sauvegardes avec des cassettes, des armes biologiques, un inventaire à ordonner, un aspect de survie aux petits oignons, mais c’est tout. Je suis mitigé, je pense que cet opus ne plaira pas à tout le monde, et que les fans seront divisés, parce qu’il y a du très bon dans ce Resident Evil 7 mais pas assez à mon goût. J’ai beaucoup aimé le jeu, mais comme un excellent survival horror, c’est tout. Ce sera à vous de juger désormais, et j’ai hâte de connaître votre point de vue, une fois l’aventure terminée, si vous arrivez à y parvenir… Pour vous le procurer : Resident Evil 7 !
Hmmm… Donc ça serait un Resident Evil sans être un Resident Evil ? Moi ce qui me chagrine c’est la durée de vie du jeu, qui me semble bien trop courte. Après je trouve ça cool que les énigmes soient de retour car ça manquait un peu dans les précédents opus. Bref, merci pour cet avis. Je vais attendre de voir ce qu’en pense mon experte de jeux survival-horror mais il y a des chances qu’elle pense comme toi.
Ce jeu n’est clairement pas pour moi et ceux qui joue à ça en VR, je les respecte… haha